Delizie in villaParis Maria SalvagoEclisse di Luna del 29 Luglio 1711 1 |
OBSERVATIONS
De l'Eclipse horisontale [sic] de Lune, faites en differentes
Villes, & rapportées par M. MARALDI.
A Genes, par M. le Marquis Salvago.
La Lune parût pendant quelque temps à travers des nuages, sans qu'on pût distinguer les taches assés exactement pour marquer le temps qu'elles sortoient de l'ombre, on observa qu'à 8h4'49" Langrenus sortit de l'ombre, la fin de l'Eclipse arriva à 8h7'32" & la fin de la penombre à 8h13'.
A Marseille, par le P. Laval.
La Lune se leva à un endroit de l'horizon où il y avoit des montagnes. Le bord supérieur de la Lune commença de paroître à une pointe de ces montagnes, qui est élevée de 3d30' sur l'horizon artificiel.
A 7 h 43' 53" Cleomede sort de l'ombre. 44 41 L'éxtrémité orientale de Mare Nectaris. 7 45 18 Tout Mare Crisium sorti. 46 38 Emersion de Petavius. 47 18 L'ombre quitte Langrenus. 52 45 Fin de l'Eclipse. 8 4 0 Penombre très legere.
A Montpellier, par les Astronomes de la Societé Royale des Sciences.
A 7 h 19' 19" Le bord superieur du disque de la Lune rase la tangente de la Mer: quoique l'horizon oriental fût sans nuages, on n'a pû néantmoins voir la Lune que lorsque tout son diametre fut entierement sorti de l'horizon. Du côté occidental de l'horizon où le Soleil se devoit coucher il y avoit des nuages qui empêchérent de l'observer. A 7 h 30' 23" L'ombre entre Cleomede & Messale. 7 32 43 L'ombre à Fracastorius. 7 34 35 L'ombre au bord de Mare Crisium. 7 40 35 On commence à voir le bord éclipsé de la Lune. 7 42 4 Petavius hors de l'ombre. 7 44 13 L'ombre à Langrenus. 7 47 13 Fin de l'Eclipse. 7 50 0 Penombre plus foible.
Par les observations de Genes & de Montpellier réduites au meridien de Paris par la difference des meridiens, on aura la fin de cette Eclipse à 7h41', & par celle de Marseille réduite aussi au meridien de Paris, on a la fin de l'Eclipse à 7h40' à une minute près de deux autres.
On s'étoit préparé dans ces Villes à observer l'Eclipse de Soleil qui arriva le 15. Juillet dernier: le temps ne fut favorable qu'à Montpellier, où l'on observa le Soleil jusqu'à son coucher sans qu'il parut en aucune maniere éclipsé: aulieu qu'à Paris il se coucha éclipsé considérablement, ce qui vient & de la différence des meridiens & de la différence des parallaxes entre ces deux Villes.
1 G. F. Maraldi, "Observations de l'Éclipse horizontale de Lune, faites en differentes Villes", Histoire de l'Académie Royale des Sciences - Année MDCCXI. Avec les Mémoires... (Paris, Imprimerie Royale, 1730), pp. 232-233 delle Mémoires Gallica. L'articolo, trascritto integralmente, è stato presentato all'Accademia il 5 settembre 1711.