Urania Ligustica

Delizie in villa

Paris Maria Salvago

Congiunzione stellare di Giove 1

Delizie in villa



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OBSERVATIONS
DU PASSAGE DE JUPITER
proche de l'Etoile appellée PROPUS.
Par M. MARALDI.


Elaborazione originale da fonte esterna

Figura 1 – La costellazione dei Gemelli in un disegno di Francesco Bianchini (1662-1729) 2


La Planete de Jupiter qui parcourt le Zodiaque dans l'espace d'environ douze années, faisant chaque année un signe par un mouvement inégal, quelquefois direct, & quelquefois rétrograde, a passé trois fois dans l'intervalle de huit mois proche de l'Étoile fixe appellée Propus, qui précéde le pied occidental des Jumeaux, & qui est présentement située au 27°3' du même Signe, avec une latitude méridionale de 11 minutes.3

Cet Astre s'est trouvé pour la premiere fois avec l'Étoile fixe vers la fin d'Août de l'année 1716, lorsque son mouvement étoit direct d'Occident en Orient; & s'étant avancé jusqu'au premier degré de l'Écrevisse, où il s'est trouvé vers la fin d'Octobre de la même année, il a ensuite retrogradé, allant d'Orient en Occident, ensorte qu'il est retourné une seconde fois proche de la même Etoile. Ce fut le 12 Décembre de l'année 1716, trois mois après le premier passage, cinq jours avant son opposition avec le Soleil, & vers la moitié de sa rétrogradation. Ayant donc continué de rétrograder jusqu'au 21 des Jumeaux, où il est arrivé le 15 de Février 1717, il a repris son mouvement direct d'Occident en Orient, & a repassé pour la troisieme fois proche de la même Étoile le 20 d'Avril de la même année pour n'y plus retourner que dans douze ans.

Dans ces trois différens passages, Jupiter n'a pas tenu précisément la même route. Dans le premier, il est passé 16 minutes plus méridional que l'Étoile; dans le second, 9 minutes seulement du même côté; & dans le troisieme, il est passé 10 minutes vers le Septentrion à l'égard de la même Étoile. Ces routes différentes que Jupiter a faites dans l'espace de huit mois, dépendent de la différente distance du Soleil à Jupiter, & de sa différente situation à l'égard de son noeud; ce qui a fait varier sa latitude dans ces trois différens passages par le même degré du Zodiaque.

Nous avons déterminé, autant que le temps l'a pû permettre, la situation de Jupiter à l'égard de l'Étoile, tant en le comparant avec le Soleil dans le Méridien, qu'en le comparant immédiatement avec l'Etoile loin du Méridien. Par ces observations faites dans le Méridien le 19 Août & le 7 de Septembre, nous trouvons le temps de la conjonction en longitude de Jupiter avec Propus le 27 Août à 7h40' du matin, l'un & l'autre étant au 27°3' des Jumeaux, Jupiter ayant une latitude méridionale de 19'36".

Le second passage a été déterminé non-seulement par les observations du Soleil, de l'Etoile & de Jupiter par le Méridien, mais encore pas le passage de Jupiter & de l'Etoile, par les fils qui se coisent au foyer de la Lunette, lorsque ces deux Astres étoient éloignés du Méridien. Cette observation a encore été faite par le même méthode à Rome, par M. Bianchini, & à Gènes, par M. le Marquis Salvago, & M. l'Abbé Barrabini. Voici les Observations de Rome.

Le 12 Décembre à 6h42' du soir l'Etoile passa par un Cercle horaire 16" de tems avant Jupiter. Le 13 Décembre à 7h40' Jupiter passa 21" avant l'Etoile. Le 16 à 6h15' du matin Jupiter passa 1'48" avant l'Etoile. Dans ces trois Observations, Jupiter avoit une déclinaison plus méridionale que l'Etoile de 7'17".

M. Salvago observa le 13 Décembre à 11h19', que Jupiter passoit par un Cercle horaire 27" de temps avant Propus, avec une différence de déclinaison de 8'.

Nous avons observé à Paris, le 10 Décembre à 9h3', que Jupiter passa per un Cercle horaire 1'22" après Propus. Le 11 à 7'30" [?], il passa 49" après la même Etoile. Le 12 à 8h0', il passa 49" après la même Etoile. Le 13 à 7h36' Jupiter passa 21" avant Propus. Dans ces jours différens la différence de déclinaison fut presque toujours de 8'10", come elle a été aussi observée à Gènes.

Ces observations comparées avec celle de Rome & de Gènes, & réduites toutes à le même heure sous le même Méridien, s'accordent à donner la même différence d'ascension droite dans la même seconde de tems, & donnent à peu-près la même différence de déclinaison. Nous avons jugé à propos de les rapporter ici pour faire voir jusqu'à quelle précision on peut avoir les Observations faites avec cette méthode par des Observateurs exacts.

Ces Observations étoient suffisantes pour trouver la conjonction de Jupiter avec Propus, mais nous n'avons pas laissé de les continuer avant & après, autant que le Ciel l'a pu permettre pour avoir sa détermination dans le même degré & minute de longitude où il s'étoit trouvé en 1633, & au temps des Observations de Mrs. Gassendi & Bouillaud.

Le 16 Décembre, le Ciel ayant été serein à minuit 7 minutes, Jupiter précéda Propus en ascension droite de 2'15" de temps. Le 18 il précéda de 3'16", & la différence de déclinaison fut de 8'10". Voici toutes ces Observations calculées avec la longitude & la latitude qui leur répond.

Décembre H. M. Asc. droite Déclinaison Longitude Lat. Sept.
Le 10 à 90 87340 23710 871735 01952
Le 11 730 865520 23720 871010 01948
Le 12 756 864640 23720 87215 01938
Le 13 736 863750 23720 86540 01930
Le 16 127 86915 23640 862745 01925
Le 20 638 85360 23715 855726 01750

On a conclu de ces Observations que la conjonction en longitude de Jupiter avec Propus, est arrivée le 12 Décembre à 10 heures & demie du soir en 27°3'2" des Jumeaux, avec une latitude méridionale de 0°19'30".

Le troisieme passage de Jupiter, proche de la même Etoile, a été détérminé par les Observations que nous avons faites depuis le 11 Avril jusqu'au 27 du même mois, toutes les fois que le Ciel a été favorable. Par ces Observations comparées ensemble, & avec la situation de l'Etoile, nous trouvons sa conjonction en longitude avec Jupiter le 18 d'Avril à 8 heures du soir, cet Astre n'ayant qu'un quart de minute de latitude méridionale.4




Par les Observations de 1634 & 1717, faites au mois d'Avril, nous avons trouvé le moyen mouvement de Jupiter pour 83 ans de 15'0"; donc le moyen mouvement qui résulte des Observations les plus éloignées entr'elles que nous ayons, est plus petit dans un pareil intervalle d'années que celui qui résulte des Observations faites le siécle passé par Mrs Gassendi & Bouillaud, & comparées avec les nôtres de 1717, & la différence entre un mouvement & l'autre dans le même intervalle de 83 ans est de 10' & trois quarts.

Dans la détermination des moyens mouvemens les Astronomes se servent des Observations éloignées entre elles d'un pplus long intervalle de temps qu'on puisse avoir, & préférent, avec raison, ces moyens mouvemens ainsi. déterminés à ceux qui résultent des Observations moins éloignées, parce qu'une petite erreur qu'on pourroit faire dans les deux Observations que l'on compare, devient d'autant plus insensible dans le mouvement de chaque année, qu'elle est partagée dans un plus grand nombre d'années; & lorsque les moyens mouvements qui se tirent des Observations moins éloignées entr'elles ne sont pas d'accord avec ceux qui se trouvent par les plus éloignées, on a coutume d'attribuer à quelque erreur la différence. Mais celle de 10 minutes qu'il y a dans le moyen mouvement par ces deux comparaisons dans l'espace de 83 ans, m'a paru trop grande pour être attribuée toute entiere à quelque erreur dans les Observations modernes, car l'accord que nous avons fait voir dans celles qui ont été faites en même temps à Paris, à Gènes & à Rome ne permet pas de douter de leur précision, & le peu de différence qu'il y a dans la situation de Jupiter déterminée à l'aide de la Lunette par deux des plus célébres Astronomes du siécle passé, fait connoître qu'on peut compter sur l'exactitude de leurs Observations; ainsi il n'y a pas lieu d'attribuer toute cette différence qui se trouve entre un mouvement & l'autre à quelque erreur dans les Observations modernes.5




On voit par tout ce que nous venons de rapporter, 1°. Que les quatre Observations anciennes comparées entre elles, suivant l'ordre des temps qu'elles ont été faites, donnent toutes le mouvement plus petite que celui qui se tire de la comparaison des Observations anciennes avec les modernes, & encore plus petit que celui qu'on trouve par les Observations modernes comparées entr'elles. 2°. Que la différence de mouvement qui résulte de la comparaison d'une Observation ancienne avec deux autres faites par Walterus dans l'intervalle de huit mois n'est pas la même qu'elle devroit être, ce qui fait voir le peu de fondement qu'on y peut faire. 3°. Que cette accélération par les Observations anciennes ne monte pas à une minute en 83 ans, au lieu que par les Observations modernes elle résulte au moins de 9 à dix minutes dans un pareil intervalle. Ainsi quoique par les Observations faites depuis un siécle comparées entr'elles, cette accélération semble certaine; elle ne l'est pas par les Observations anciennes. Les petites différence qu'on y trouve pouvant être attribuées en partie aux hypothéses qu'on est obligé d'employer pour réduire les vrais mouvements aux moyens, & en partie à quelques petites erreurs auxquelles les Observations sont sujettes, principalement les anciennes qui n'ont pas le dégré de précision que demande cette recherche, ayant été faites à la vue simple, & étant même en trop petit nombre.

Bien que par l'examen que nous venons de faire de toutes ces Observations, on ait sujet de douter de quelque accélération dans le mouvement de Jupiter, nous ne croyons pas qu'il faille s'éloigner de l'hypothése de l'égalité des moyens mouvements, qui est un des principaux fondements de l'Astronomie, sans une entiere évidence. On ne peut avoir cette évidence que par un grand nombre d'Observations exactes faites en différents siécles, qui étant comparées entr'elles, donnent de siécle en siécle une accélération sensible & telle que nous l'avons trouvée par la comparaison des Observations faites deèuis un siécle. Cette connoissance est donc reservée à nos neveux.

Je rapporterai à cette occasion ce que j'ai dit dans les Mémoires de l'Académie de 1704 sur le mouvement de Saturne, c'est-à-dire, qu'il n'est pas possiblede représenter par les hypothéses ordinaires les Observations de cet Astre faites en différents siécles; qu'on s'éloigne des Observations de Tycho, lorsqu'on veut accorder les plus anciennes avec les modernes; qu'on s'éloigne beaucoup des anciennes lorsqu'on veut accorder les nôtres avec celles de Tycho; que le mouvement qui résulte de la comparaison de nos Observations avec celles de Tycho est beaucoup plus petit dans un pareil intervalle de temps que celui qu'on tire des plus anciennes avec les modernes.

Ainsi si l'on vouloit représenter exactement les Observations le plus exactes entre les anciennes & les modernes de Saturne, il faudroit supposer que le moyen mouvement de cette Planete fût plus lent dans ces derniers temps qu'il n'a été anciennement, au contraire de ce qui paroît résulter par les Observations de Jupiter que nous venons de comparer.6




1 Histoire de l'Académie Royale des Sciences - Année MDCCXVIII. Avec les Mémoires... (Paris, Imprimerie Royale, 1741), pp. 313-327 delle Mémoires. L'articolo è stato presentato all'Accademia il 14 dicembre 1718. Il riassunto della Histoire è alle pp. 66-70 Link esterno Internet Archive (per Natural History Museum Library, London) – si tratta di un altro esemplare della stessa edizione fornita da Gallica.

Non sono state trascritte due parti intermedie in cui Maraldi riporta ed esamina le osservazioni di Gassendi (1633), Bouillaud (1634) e dell'antichità (dal 240 a.C. in poi).

2 Il disegno è tratto da: F. Porro, Observationes circa fixas - Schizzi di carte celesti delineati da Francesco Bianchini sopra osservazioni proprie e di Geminiano Montanari... (Genova, Fratelli Pagano, 1902), Tabula XI; è in corso la trascrizione di quest'opera nella sezione dedicata a Porro. Cfr. M. Tinazzi, "I disegni inediti dei manoscritti di Francesco Bianchini conservati presso la Biblioteca Capitolare di Verona", Atti della Fondazione Giorgio Ronchi, 59 (2004), fig. 21, p. 432; scheda bibliografica Link esterno OPAC SBN.

3 Propus conclude la punta del piede di Castore; è indicata con la lettera H da Bayer, ma è stato Flamsteed ad assegnarle la denominazione corrente: 1 Geminorum. Il catalogo di Becvar (1964) riporta:   AR1950 06h01m04s,8  –  Dec1950 +23°16'04"  –  mv 4,30.

4 Histoire de l'Académie Royale des Sciences - Année MDCCXVIII. Avec les Mémoires... (Paris, Imprimerie Royale, 1741), pp. 313-316 delle Mémoires Link esterno Gallica.

5 Ibidem, pp. 320-321 delle Mémoires Link esterno Gallica.

6 Ibidem, pp. 325-327 delle Mémoires Link esterno Gallica.



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