Urania Ligustica

La fisica sperimentale tra Sette e Ottocento

Association Scientifique de France

Observations du passage de l'essaim d'étoiles filantes de novembre (1871)

Fisica sperimentale



Copertina


Indicatore di completezza


Les nombreuses stations établies par les soins de l'Association Scientifique ont pu être pourvues de chronomètres, grâce à l'obligeance de notre confrère M. Jurien de la Gravière, directeur du dépôt de la marine, et par l'empressement d'habiles horlogers. Tous les chronomètres ont été comparés entre eux au moyen de signaux télégraphiques, M. le directeur général Pierret ayant bien voulu, comme en août, mettre ses lignes à notre disposition pour cette importante opération.

Tous les rapports ne nous sont point encore parvenus. De ceux que nous avons reçus résultent deux conséquences.

L'essaim va s'appauvrissant, et la partie traversée est fort irrégulièrement constituée. Dans la nuit du 12, par un temps également beau à Brest et à Toulon, on observait 107 étoiles à Brest, tandis qu'à Toulon on n'en voyait pas une! Le 13, le nombre des météores ne paraît pas s'accroître pour les stations de l'ouest, tandis qu'à l'École normale de Barcelonnette on en observe 284. Le 14, Barcelonnette observe 4 étoiles. A Alexandrie, Gènes,1 Volpeglino, Milan, etc., où le ciel se découvre enfin, on observe un nombre considérable de météores. Il semble, dit M. Denza, que le courant météorique est passé dans la nuit du 14 au 15; mais le radiant a peut-être été un peu déplacé.

Mais le radiant a-t-il été réellement un peu déplacé, comme ledit M. Denza, ou bien n'y a-t-il pas plusieurs radiants? «Dans la nuit du 12 novembre 1869, disions-nous dans la séance du 7 novembre, la grande majorité des météores ne venait en aucune façon du Lion, mais bien plutôt d'une région située plus au nord-ouest.» Or les observations qui viennent d'avoir lieu ont confirmé en 1871 le phénomène observé en 1869. Le 12 novembre dernier, les étoiles paraissaient surtout venir du Cocher, des Gémeaux. Le 13 elles semblaient venir en plus grande proportion du Lion; et le 14 enfin, elles en venaient presque toutes. Ce n'est pas le point radiant qui se déplace de jour en jour, mais il y a plusieurs points radiants qui font successivement sentir leur influence. Les étoiles venant du Cocher, du Taureau sont les premières qu'on rencontre dès le 12 et peut-être auparavant; le 13 on entre dans le courant qui vient du Lion, et le 14 on y est en plein. [<141-142>]

Analysons brièvement les rapports sur lesquels s'appuient ces résultats.

M. Delestrac fait savoir qu'à Nice les observations ont été impossibles.

M. Dorna, directeur de l'Observatoire de Turin, s'était préparé à observer le passage avec MM. Charrier et Rovère. L'état du ciel n'a permis aucune observation.

M. Denza n'a pas été plus favorisé à Moncalieri.

M. Wolf, d'une part, et M. Tremeschini, de l'autre, n'ont pu faire qu'un petit nombre d'observations.

M. Zurcher (Toulon) fait connaître que dans la nuit du 12, par un temps très-beau, on n'a pu faire qu'une seule observation.

M. Lafon, à Lyon, a été contrarié par le temps. – Pendant une partie de la nuit du 13 au 14, où le ciel était beau, on n'a vu que 2 Léonides.

MM. Martin, Charrault, de Ponton d'Amécourt et Follie ont à peine aperçu quelques étoiles au Mans, même lorsqu'il faisait beau.

M. Le Breton, à Sainte-Honorine-du-Fay, a déterminé 72 étoiles.

MM. Courbebaisse et Simon, à Rochefort, ont déterminé en deux nuits 70 étoiles. – M. Courbebaisse estime qu'on n'a inscrit que. la septième ou huitième partie des étoiles qui se sont montrées sur l'horizon entier.

M. Person et MM. les fonctionnaires et élèves de l'École normale de Chartres ont observé 198 étoiles en deux jours.

M. Gully, à Rouen, a eu le concours de MM. Devesly, Lalouette, Letellier, Delamare et Lecointe. M. Conche, horloger, a fourni un chronomètre. 104 étoiles ont été observées en deux nuits.

M. l'abbé Sounernielle, à Laressore, a déterminé 70 étoiles environ, durant les deux premières nuits, et 130 durant la seconde. Il en a paru un bien plus grand nombre.

M. Tarry a observé à Brest, avec le concours de MM. de Bénazé, Clément, Risber, ingénieurs de la marine; Corrard, enseigne de vaisseau; Roussin, sous-commissaire de la marine; [<142-143>] Thiébault, ingénieur des travaux hydrauliques; Papuchon, capitaine du génie. 101 étoiles ont été observées pendant la première nuit, 105 pendant la seconde. Des cartes envoyées par M. Tarry, il semble résulter aussi que, le 12, les étoiles ne venaient pas du Lion.

M. Faucheux, à La Guerche, a réussi à faire quelques observations. Il fait aussi remarquer que, le 12, les étoiles les plus brillantes ne sont pas des Léonides. Sur 17 étoiles, 4 seulement émanent de cette constellation.

M. Crova signale que les trois nuits ont été belles à Montpellier. Il a été déterminé 220 étoiles.

M. Giraud, directeur de l'École normale de Barcelonnette, a observé avec le concours de MM. Vernet, Lartigue, Manuel, maîtres adjoints; Lodoyer, professeur, et les treize élèves maîtres de troisième année. La nuit du 12 a été couverte. Le 13, il a été observé 284 météores. Le 14, il en a été observé 544. Un fait qui aura été remarqué dans toutes les stations et qui résulte de l'ensemble des observations, c'est que la masse des astéroïdes a pris cette année une direction différente.

M. Sansac de Touchimbert, à Poitiers, a déterminé 43 étoiles. Il constate que, dans la nuit du 12, les météores ne venaient pas du Lion, mais bien du Cocher et des Gémeaux.

M. Rayet s'était rendu de Paris à Valence pour occuper cette station, importante par sa situation au centre de plusieurs autres. – Le 12, pendant une éclaircie de plusieurs heures, à partir de minuit, M. Rayet n'a vu aucune étoile. – Le 13, ciel couvert. – Le 14, il a été observé 90 étoiles. – M. le directeur de l'École normale et M. le professeur Chaullias ont prêté à M. Rayet leur concours.

M. Delaplanche, directeur de l'École normale de Saint-Lo, a réalisé 92 observations en deux nuits.

M. Lespiault, de Bordeaux:
«Je vous adresse mon Rapport sur les observations d'étoiles filantes. M. Blanc avait mis à ma disposition le chronomètre Parkinson-Frodsham, n° 3996. L'Administration télégraphique s'est employée avec empressement à faciliter l'échange de nos signaux. [<143-144>] Les observations se sont faites sur la plate-forme de la tour de l'Académie. Mes collaborateurs étaient: MM. Rodin, professeur à la Société Philomathique; Lalanne et Coquet, licenciés ès-sciences; Lacroix, professeur au lycée; Laurendeau, horloger-mécanicien; Guitard, préparateur à la Faculté. Les deux premières nuits ont été très-belles; la troisième, au contraire, est restée presque constamment couverte ou nébuleuse. Dans la nuit du 12, les étoiles étaient généralement très-faibles et très-rapides, souvent presque imperceptibles et échappant à des yeux peu exercés. Avec une attention soutenue, de 10 heures du soir à 5 heures du matin, nous en avons aperçu ou entrevu 60 environ, sur lesquelles nous n'avons pu tracer que 44 trajectoires. Dès le soir même, nous avons remarqué que très-peu d'entre elles émanaient des environs du Lion. Les étoiles de la nuit suivante étaient généralement plus brillantes et laissaient plus souvent des traînées. Nous avons tracé 41 trajectoires. Il y a encore ici peu de Léonides, mais cependant plus que la veille. Enfin les 24 étoiles que nous avons tracées dans les rares éclaircies qu'a laissées la nuit du 14 étaient beaucoup plus brillantes que celles des deux premières nuits. Les trois quarts peuvent être classées parmi les Léonides. Dès le 13, le premier coup d'œil jeté sur nos cartes de la veille nous a montré que le point radiant principal était aux environs d'Aldébaran. Les observations de la nuit suivante ont confirmé et précisé ce résultat, conforme aux idées que vous avez présentées à l'Institut dans la séance du 7 novembre. Dans la troisième nuit, le plus grand nombre des rares étoiles que nous avons pu tracer (étoiles en général très-brillantes) appartient aux Léonides. Un examen plus attentif nous a permis d'opérer une subdivision plus complète, bien que sommaire. Éliminant d'abord les Léonides, la plus grande partie des étoiles qui restent paraissent émaner des environs d'Aldébaran. Les autres semblent toutes se rattacher à un point radiant.»
La lettre de M. Lespiault nous paraît résumer parfaitement la situation.2




1 P. M. Garibaldi, [Osservazione delle Leonidi], Gazzetta di Genova, 15 novembre 1871. L'opera è qui trascritta.

2 Redazione, "Observations du passage de l'essaim d'étoiles filantes de novembre dans le nuits des 12, 13 et 14 de ce mois", Bulletin hebdomadaire de l'Association Scientifique de France, n. 212 (26 novembre 1871), pp. 141-144 Link esterno Google libri (per California University).



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